La culture du vignoble est conduite avec le soucis de préserver la faune et la flore environnante. René Bohn a été un pionnier de l’enherbement alors qu’une grande partie du vignoble français était désherbée chimiquement.
Les vendanges sont manuelles, pas de machines qui triturent le raisin. Pour la vinification, Rémy est partisan de laisser s’exprimer la nature sans trop intervenir sur les moûts, et les vins. Ces derniers sont secs et expriment le territoire.
Durant toute l’année la vigne réclame des soins, pratiquement constants qui ne laissent que peu de repit au vigneron. Même l’hiver, il n’y a guère de repos, c’est le moment de la taille. Fin juin, la floraison, déjà la fleur préfigure la grappe.
Dans 100 jours, les vendanges. Quand la vigne fleurie, le vigneron tremble : qu’il fasse froid ou qu’il pleuve (c’est la coulure : la fleur tombe sans faire de fruits) la récolte en sera réduite d’autant.
Après des mois de rudes labeurs, ponctuées aussi d’inquiétudes dues aux péripéties climatiques ou à l’éclosion de maladies de la vigne. Voici le moment tant attendu ou la contemplation du raisin, arrivé à maturité optimale rempli le viticulteur de joie.
C’est pour lui la récompense suprême. Après avoir été coupés, les raisins sont au fur et à mesure acheminés vers les cuves qui attendent en bout de parcelle.
Ce travail pénible, surtout dans les coteaux, incombe depuis toujours au porteur de hotte.
Aussitôt les hottes remplies, le précieux chargement partira pour le pressoir. Après les vendanges, le travail de Rémy Bohn n’est pas terminé. Le raisin une fois pressé va subir tout un processus de transformation. D’ici quelques heures, il sera devenu du moût qui veillé tel un nourrisson, fera dès son adolescence la joie des connaisseurs.
Les moûts puis les vins sont à surveiller au jour le jour. La pénombre et le calme de la cave sont propices à cecontrôle quotidien. Rémy Bohn sui ainsi son produit avec amour et rigueur.